Coucou les gourmands
Je partage avec vous aujourd’hui la recette du fameux poulet basquaise, ça vous dit?
Imaginez-vous un instant, le doux parfum du piment d’Espelette qui commence à flotter dans l’air, se mêlant à celui des tomates gorgées de soleil et des poivrons colorés.
Le poulet basquaise est une invitation au voyage, une évasion directe vers le Pays Basque.
C’est le genre de recette qui vous réconcilie avec la cuisine maison, celle qui sent bon le retour aux sources et les repas partagés en famille ou entre amis.
Quand on parle de poulet basquaise, on évoque bien plus qu’une simple volaille mijotée.
C’est une symphonie de couleurs et de saveurs
Sommaire
Le poulet basquaise
La réussite d’un poulet basquaise, ce n’est pas une question de techniques compliquées, mais plutôt de patience et d’amour des bons produits.
Vous allez voir, il n’y a rien de vraiment sorcier, juste quelques étapes clés qui, si elles sont respectées, vous garantiront un résultat qui vous fera saliver.
La première chose, et c’est peut-être la plus importante, c’est la qualité des ingrédients.
Oubliez les poulets élevés en batterie et les légumes sans saveur.
Pour un poulet basquaise qui a du caractère, il vous faut un poulet fermier, de préférence label rouge, qui aura une chair bien ferme et goûteuse.
Ensuite, les poivrons, choisissez-les bien charnus, bien brillants, qu’ils soient rouges ou verts.
Le mélange des deux apporte non seulement une jolie palette de couleurs mais aussi des nuances de saveurs intéressantes.
Et bien sûr, les tomates, de belles tomates bien mûres, de préférence des cœurs de bœuf ou des Roma, pour leur chair généreuse et leur goût prononcé.
Ne négligez pas l’importance des oignons et de l’ail, ils sont la base aromatique de votre plat.
Et pour l’ingrédient star, le piment d’Espelette, optez pour une bonne qualité, en poudre ou en corde, pour une saveur authentique.
Maintenant, parlons préparation. La première étape consiste à faire dorer votre poulet.
Coupez-le en morceaux si ce n’est pas déjà fait.
L’idée c’est de lui donner une belle coloration dorée sur toutes les faces.
Cela va permettre de développer des arômes et de garder les saveurs à l’intérieur.
Utilisez une bonne cocotte en fonte ou une sauteuse à bords hauts, c’est l’idéal pour ce genre de plat mijoté.
Une fois le poulet bien doré, réservez-le. Dans la même cocotte, vous allez faire revenir les légumes.
Commencez par les oignons, coupés en lamelles ou en petits dés, comme vous préférez.
Faites-les suer doucement, jusqu’à ce qu’ils deviennent translucides et légèrement caramélisés.
C’est cette étape qui va apporter une douceur naturelle à votre sauce.
Ensuite, ajoutez les poivrons, coupés en lanières. Laissez-les fondre doucement, ils vont relâcher leur eau et se concentrer en saveurs.
C’est important de prendre votre temps à cette étape, les légumes doivent être bien tendres avant d’ajouter le reste.
Une fois que les poivrons commencent à s’attendrir, c’est le moment d’ajouter les tomates concassées.
Si vous utilisez des tomates fraîches, épluchez-les et épépinez-les avant de les couper en morceaux.
Si vous optez pour des tomates en conserve, prenez des tomates concassées de bonne qualité, c’est une option tout à fait honorable, surtout hors saison.
Laissez mijoter le tout pendant une bonne dizaine de minutes, le temps que les saveurs se mélangent et que l’eau des tomates s’évapore un peu, pour obtenir une sauce bien concentrée.
C’est à ce moment-là que vous pouvez ajouter l’ail haché. On le met un peu plus tard pour éviter qu’il ne brûle et ne devienne amer.
Et bien sûr, le piment d’Espelette. N’hésitez pas à en mettre une bonne cuillère à café, il va apporter cette chaleur douce et parfumée si caractéristique du plat.
Certains aiment ajouter une pincée de sucre pour casser l’acidité des tomates, c’est une astuce de grand-mère qui fonctionne bien.
Une fois que votre piperade est prête, c’est-à-dire ce mélange de légumes confits qui forme la base de votre sauce, il est temps de réintroduire le poulet.
Remettez les morceaux de poulet dans la cocotte, en les enfouissant un peu dans la sauce.
Versez un peu de bouillon de volaille ou de vin blanc sec. Le vin blanc, c’est une option qui apporte une belle acidité et une complexité aromatique supplémentaire.
Choisissez un vin sec, comme un Jurançon sec ou un bon Sauvignon.
L’alcool va s’évaporer à la cuisson, ne laissant que les arômes.
Couvrez et laissez mijoter à feu doux pendant au moins 45 minutes, voire une heure. Le secret, c’est la cuisson lente.
C’est ce qui va permettre au poulet de devenir incroyablement tendre et d’absorber toutes les saveurs de la piperade. La sauce va épaissir et devenir onctueuse.
Pendant que votre poulet basquaise mijote tranquillement, c’est le moment de penser à l’accompagnement.
Le plus classique, et celui qui se marie à merveille avec la sauce riche du plat, c’est un simple riz blanc.
Un bon riz basmati ou un riz long grain fera l’affaire. Vous pouvez aussi opter pour des pommes de terre nouvelles sautées, ou même une polenta crémeuse, qui absorbera divinement la sauce.
Certains aiment servir le Poulet Basquaise avec des pâtes fraîches, c’est aussi une option gourmande.
L’important est de choisir un accompagnement qui ne va pas masquer les saveurs du plat, mais plutôt les compléter.
Accords mets et vins
Pour un poulet basquaise, l’idéal est de rester dans la région ou de choisir des vins qui ont du caractère mais qui restent fruités et frais.
Un Jurançon sec est un choix évident et excellent. Il s’accorde à merveille avec la richesse de la sauce et le piment d’Espelette.
Il a une acidité suffisante pour couper la rondeur du plat sans le dominer.
Si vous préférez un vin rouge, optez pour un Irouléguy, le vin local par excellence.
C’est un vin qui se mariera bien avec la volaille et la piperade sans être trop puissant.
Astuces du chef pour un poulet basquaise qui déchire
Si vous avez le temps, préparez votre piperade la veille. Les saveurs auront le temps de se développer et de se concentrer, et elle n’en sera que meilleure.
Quand vous faites revenir le poulet, ne surchargez pas la cocotte.
Faites-le en plusieurs fois si nécessaire pour que les morceaux dorent bien sans bouillir.
Une bonne coloration, c’est une étape cruciale pour le goût final.
Pour ceux qui aiment les saveurs un peu plus relevées, vous pouvez ajouter une petite pincée de paprika fumé doux avec le piment d’Espelette, ça donnera une profondeur supplémentaire sans masquer le goût du piment.
Et n’oubliez pas d’ajuster l’assaisonnement en fin de cuisson. Goûtez et rectifiez si besoin, c’est la clé d’un plat équilibré.
On raconte que ce plat serait né de la nécessité, comme souvent avec les grands classiques de la cuisine paysanne.
Les Basques, auraient combiné les produits de leur terre, les poulets de la ferme, les poivrons et les tomates de leurs jardins pour créer un plat complet et nourrissant.
Le piment d’Espelette, quant à lui, est arrivé plus tard dans la région, importé du Nouveau Monde.
Il a rapidement été adopté pour ses qualités gustatives et ses propriétés de conservation.
Il est devenu l’emblème d’une cuisine à la fois simple et raffinée, reflétant l’âme du Pays Basque.
Le Poulet Basquaise est aussi un plat très polyvalent.
Si vous n’avez pas de poulet, vous pouvez très bien réaliser une piperade seule, qui sera un excellent accompagnement pour un poisson grillé, des œufs au plat, ou même servie froide en salade estivale.
N’hésitez pas à jouer avec les proportions des légumes.
Si vous aimez les poivrons, mettez-en davantage. Si vous préférez une sauce plus tomatée, augmentez la quantité de tomates.
Servez-le bien chaud, directement dans la cocotte, pour maintenir la chaleur et l’ambiance rustique.
Une belle poignée de persil frais ciselé juste avant de servir apportera une touche de verdure et de fraîcheur.
Vous verrez, le parfum qui se dégage de la cocotte suffira à mettre tout le monde en appétit. C’est le genre de plat qui invite à se resservir, à saucer le fond de l’assiette avec un bon morceau de pain de campagne.
Et si par chance, il vous en reste, le Poulet Basquaise est encore meilleur réchauffé le lendemain.
Les saveurs ont eu le temps de se mélanger et de s’intensifier, c’est un vrai régal.
Lancez-vous dans la préparation de ce classique intemporel. Vous ne le regretterez pas.
Et vous, quelle sera votre petite touche personnelle pour votre Poulet Basquaise ?
La recette
Poulet basquaise
Equipment
- 1 grande cocotte à fond épais (en fonte de préférence)
- 1 couteau de cuisine
- 1 louche
Ingrédients
- 4 hauts de cuisses de poulet
- 2 poivrons rouges
- 2 poivrons verts
- 1 gros oignon
- 3 gousses d'ail
- 6 tomates (ou 400 g de tomates concassées)
- 1 c.à.c piment d'Espelette en poudre
- 15 cl vin blanc sec
- 15 cl bouillon de volaille
- huile d'olive
- sel, poivre
Instructions
- Dans une cocotte à fond épais, faites dorer les morceaux de poulet dans un filet d'huile d'olive sur toutes les faces.Retirez le poulet et réservez.
- Dans la même cocotte, ajoutez un peu d'huile si nécessaire et faites revenir l'oignon émincé
- jusqu'à ce qu'il soit translucide.Ajoutez les poivrons coupés en lanières et laissez-les fondre doucement pendant une dizaine de minutes en remuant de temps en temps.
- Incorporez les tomates concassées et l'ail haché. Laissez mijoter pendant 10 minutes pour que les saveurs se mélangent.
- Saupoudrez de piment d'Espelette, salez et poivrez. Mélangez bien.
- Remettez les morceaux de poulet dans la cocotte, versez le vin blanc et le bouillon de volaille.
- Portez à ébullition, puis baissez le feu, couvrez et laissez mijoter à feu doux pendant environ 1 heure 15 minutes, jusqu'à ce que le poulet soit bien tendre et la sauce onctueuse.
Notes
Nutrition
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